Pierre Hardy était au marathon de New-York. Voici le récit de sa course:
Départ de l’hôtel pour Staten Island 5:30 et départ de ma vague 11;45. Un peut long, mais vu le nombre de participants, le nombre de bus, c’est normal. Sur le site, il y a 3 villages, selon les couleurs. Il y a tout sur place pour boire et manger, et même des offices religieux sous tentes (églises, synagogue etc.) Le départ est donné par vague, moi couleur bleue, vague 3 couloir D.
11:40 dans le sas de départ. Hymne américain Puis la chanson New York, séquence émotion. Coup de canon, c’est parti. Le speaker chauffe littéralement les coureurs.
On est parti sur le pont entre Staten Island et Brooklyn, le temps est parfait, la vue sur Manhattan , le nombre de participants, la folie ! C’est dur de doubler sur ce marathon en général vu la densité de coureur. Après le pont, on arrive dans Brooklyn , j’avais ajouté mon prénom sur mon maillot, dès les premiers kilomètres, la foule encourage les coureurs, en criant, avec des clochettes, des crécelles, en faisant des tapes dans les mains des coureurs (des shakes). L’ambiance dès les premiers kilomètre me fait penser à l’arrivé des foulées de la rue, sauf que ça dure presque tout le temps. Il y a aussi des groupe de rock , des DJ, tout au long du parcours. Les premiers kilomètres passent car on est un peu spectateur.
On passe Brooklyn, avec une grosse communauté juive très traditionnel, genre le film Rabbi Jacob, les hommes, les femmes et les enfants ont un dressing code strict. Visiblement le marathon ne les intéresse guère. Ça repose une peu les oreilles. Et puis j’entends déjà les cris de la foule, de la musique.
On traverse le Queen, il y a des ravitaillement tout les miles en eau et gatorade. L’ambiance est revenu, “Good job Pierre” “vive la France” “Pierre” le public demande toujours des tapes dans les mains. Je passe le semi en 1:55 sur le queensboro bridge (on passe du queens a Manhattan. On va prendre la 1ère avenue en direction du Bronx. La ligne droite est interminable. Il y a des faux plats, ma femme m’attendais au 18m/29 km mais pas vu, beaucoup de monde malgré ma petite pause. Les faux plats sollicite durement les jambes, j’avais l’impression de forcer et de ne pas maintenir mon allure, car je ne voyais pas la montée, donc mauvais pour le moral. Dès que ça descendais je comprenais ce qu’il m’arrivait. Grâce à cette foule, j’essayais d’oublier mes jambes (on est à plus de 30km), la fatigue qui montait. Je me forçais à répondre aux encouragement du public, par des signes de main, des tapes, des cris, cela permet d’oublier sa personne.
Après une petite boucle dans le Bronx, retour sur la 5eme avenue. Un ligne droite qui monte et qui descend. La fatigue est vraiment au rendez vous. L’ambiance est encore plus dingue. La densité de coureurs est telle que je ne peux pas doubler, mais je n’en n’avais peut être pas l’envie. L’ambiance c’était maintenant l’Alpes d’Huez pour le tour de France. On rentre dans central park, “good job Pierre” “You got it” etc. La fin approche il reste un kilomètre , il y a tellement de coureurs je ne peux à peine faire l’ultime sprint. A la fin, en plus de la foule il y a un speaker qui félicite. C’est bon, j’ai passé la ligne d’arrivée. La 2eme partie était dure pour moi. Mais l’entraînement à payé. Je peux faire moins de 4 heures sur un marathon plat. Et il faut que je bosse le dénivelé.
Après l’arrivée, ils évacuent le flots de coureurs, il faut marcher encore pendant 15-20 minutes pour sortir du site au plus vite avec un pancho et un ravitaillement dans un sac. Ça m’a parut interminable. Je pensais m’asseoir et me poser quelques minutes, mais vu le monde il ne faut pas s’arrêter. J’ai rejoins ma femme, j’ai bu un thé accompagné d’un muffin et en position assise. Le bonheur !
Bref c’est un putain de Marathon !